Je faisais des photos de graffitis à Montmartre / Paris, quand l'un des artistes caricaturistes du quartier qui rentrait chez lui me dit : « Plus c'est moche, plus les gens photographient...». Ce à quoi, je répondis que les arts éphémères, tels le graffiti, font partie des derniers actes artistiques véritables dans ce monde de part sa gratuité d'abord (une vraie rébellion...), de son accessibilité ensuite (pas besoin d'aller s'enfermer dans un musée ou de prévoir “d'aller voir de l'art”) et de son indéniable participation à la vie d'un quartier, d'un mur gris, d'une usine, d'une ville ou d'une jeunesse abandonnée.
J'ajoutais que ce que je photographiais ou voyais maintenant n'existera très probablement plus demain et que ce caractère éphémère donne encore plus de valeur à cet humble mais irremplaçable expression artistique.
Je fus heureux, en regardant mon interlocuteur, de remarquer une lueur dans ses yeux... Peut-être lui fera t-elle voir les murs de son quartier différemment...
La preuve du caractère éphémère de cet art en images...
Graffiti du bas de l'escalier de la rue Chappe, Pitr,
Printemps 2010
Graffiti juste au dessus du précédent, 2010
Même endroit au printemps 2009...
Photos © Pascal Quehen
“Ce Soir Ou Jamais”, l'émission finement animée par Frédéric Taddeï, est (pour moi) la meilleure (et de loin) du PAF, tous genres confondus : on y entend presque toujours des choses intelligentes et/ou drôles et parfois même des déclarations incroyables, tel le philosophe Alain Badiou le 20 mai dernier qui confiait « ... qu'une dose d'anarchie dans le monde actuel ne serait pas mal venue... »... chiche !
Le 31 mai, Frédéric Taddeï a reçu en excluvisité un des plus grands penseurs de notre temps, l'américain Noam Chomsky qui n'était pas venu en France depuis 25 ans : un entretien passionnant que vous pouvez suivre ci-dessous si vous vous êtes couché tôt ce soir-là ;-)
Une conférence à ne pas rater... ce soir à 18:00.
Avant-gardistes italiens du début du XXe siècle, les Futuristes étaient de drôles de gens : ils ne supportaient pas le nu dans l'art... Ils aimaient les grandes villes, la vitesse et la guerre. D'ailleurs, certains d'entre eux en sont morts, tel Antonio Sant'Elia en 1916.
Mais leurs œuvres ont quelque chose de fascinant et je regrette de ne pas être à Buenos-Aires (Argentine) d'ici juillet, date à laquelle se terminera une exposition d'environ 240 œuvres futuristes amenées pour la plupart d'Italie, dont le scotchant “Plongée sur la ville” de Tullio Crali (ci dessus).
Foncez donc à la Fundacion Proa si vous êtes dans le coin et plutôt deux fois qu'une ;-)
Armando Mazza, Firmamento, 1920
FT Marinelli, Zang tumb Tumb, 1915
Tato (Guglielmo Santonià), 1932
Emilio Pettoruti, vallombrosa, 1916
Tullio Crali, spacio scenico polidimentionale... 1931
Antonio Sant'Elia, étude de centrale électrique, 1914
Bon... je vais peut-être changer la typo de ce blog... ;-D
Cream@Nation / Liverpool octobre 1998 / Illustration David Tazzyman
Ephémère et jetable car souvent conçu pour une soirée, le flyer a été paradoxalement une des formes les plus créatives du street marketing et dans les années 90, le théatre d'une orgie graphique jouissive. Comme si la durée de vie très limitée du support incitait le graphiste à se lâcher totalement, tenter des expériences..
Ces beaux éphémères, souvent non signés mais toujours réalisés par de vrais amoureux du print-design, font donc l'objet d'une rétrospective non exhaustive dans Graphic Soul. Si un auteur reconnait son œuvre, qu'il me le signale ! Je me ferai un plaisir de le créditer...
Crême anglaise de l'ile flottante Ibiza et âme techno de Liverpool, les soirées Cream se sont toujours distinguées à travers des flyers très frais : illustrations stylées, graphisme épuré, sens de la série et des déclinaisons... so british !
Cream@Nation / Liverpool octobre 1998 / Illustration David Tazzyman
Série Cream@Amnesia / Ibiza été 1998 / Illustration David Tazzyman
Cream@Nation / Liverpool juillet 1998 / Illustration David Tazzyman
Cream@Nation / Liverpool mai 2005 / Recto
Cream@Nation / Liverpool mai 2005 / Verso
Illustrations © Cream / David Tazzyman
Déjà en 1902, date à laquelle parut ce numéro de L'Assiette au Beurre, il était de notoriété publique que la bourse et la spéculation, en plus d'être immorales et extrêmement meurtrières pour les populations les plus démunies, s'averaient être des miroirs aux alouettes avant de virer tir aux pigeons.
On ne peut donc que s'étonner du nombre croissant d'aspirants déplumés plus d'un siècle et quelques kracks plus tard... Qui a dit cervelle d'oiseau ?
Illustrations tirées de la revue libertaire “L'Assiette au beurre”, parue hebdomadairement de 1901 à 1912.
Vous pouvez trouver quelques numéros de la revue (dont celui consacré à La misère du cheval, illustration de Steinlen ci-dessous) à cette adresse...
Logo serbe de La nuit au Musée
Samedi 15 mai, dans beaucoup de Musées d'Europe, a lieu La Nuit au Musée. Une occasion de découvrir gratuitement des expositions et animations inédites. Le programme est ici et moi je serai probablement là-bas...